PRENDRE DE LA HAUTEUR

PRENDRE DE LA HAUTEUR

Afin de découvrir les frontières maritimes des iles avec l’océan pacifique, nous avons pris de la hauteur. Au dessus de Papeete, il y a le belvédère de Pirae, puis vers la presqu’ile, il y a celui de Taravao.

Belvédère de Pirae

Après une journée pluvieuse sur Papeete, nous avons pris la direction de Pirae. On ne sait jamais, malgré les nuages que nous distinguons depuis le bas de la colline, la vue est peut être dégagé. Il faut toujours être positif.

Nous avons donc pris une petite route qui s’est avérée être très sinueuse, bien pentue et surtout très étroite. Mais ce n’est pas une route à sens unique. On peut se croiser (on ne sait pas trop comment!!)

La végétation traversée est encore majestueuse.

Le point de vue est bien dégagé quand nous y arrivons. Il n’y a pas de ciel bleu mais les nuages se sont dissipés pour laisser place à une vue sur Papeete, la barrière de corail ainsi que les montagnes aux alentours. A priori dans les contrats de location de voitures, il n’est pas conseillé d’aller avec celles ci à cet endroit, et on comprend pourquoi. Il n’y a pas de reprise et dans des côtes avec des épingles à cheveux et bien c’est pas simple!!! Mais on est arrivé à bon port.

Nous nous sommes ensuite garés au niveau du restaurant, et avons emprunté le début du sentier vers le mont Aorai, qui est le troisième plus haut sommet de Tahiti. Rien que le début nous a donné envi de marcher, de randonner dans cette nature. Ce n’est pas le trek le plus simple à priori, mais on peut s’arrêter en cours de route si on ne se sent pas en sécurité en flanc de montagne. Il y a 2 refuges. Il est explique qu’en saison des pluies ( on est en plein dedans ) il faut une bonne fenêtre météo pour y aller afin de ne pas être sur un terrain trop glissant. Nous n’avons pas encore trouvé le bon moment mais il est certain que nous irons avant de partir.

Belvédère de Taravao

Ce belvédère permet de voir l’isthme de Tahiti.

Dès le début de la route, on a l’impression de ne plus être à Tahiti mais plutôt en Normandie, avec tous ces pâturages et ces vaches, la végétation qui est bien différente de celle vue jusqu’à présent. Plus nous prenons de la hauteur, plus l’air est frais. Tout comme au belvédère de Pirae, la route est sinueuse et assez étroite. Il est tout de même plus facile de se croiser grâce à quelques “passing place” (référence écossaise)

Arrivés au point de vue, nous avons pu observer l’isthme, les contours de l’ile avec la délimitation de la barrière de corail.

           

Nous avons marché un peu plus haut afin de voir encore mieux la vue!! Au niveau du bassin de rétention d’eau,  nous avons trouvé un petit sentier agréable pour se promener. Nous nous sommes retrouvés face à des arbres énormes.

Légende de Tahiti le poisson

On raconte que dans les temps anciens, Tahiti n’a pas toujours été sur son emplacement actuel. Comme le signifie son nom, Tahiti a été “transplanté à l’Est” de Hava’i Nui. A l’origine, avec Ra’iatéa et Tahaa, ils ne formaient qu’une seule grande ile appelée Hava’i Nui.

Un jour, une restriction sacrée fut posée à ‘Opoa, demeure des dieux. Rien ne devait troubler l’atmosphère sacrée, ni chant de coq, ni aboiement de chien et personne ne devait se déplacer.

Or, il advint qu’une belle jeune fille nommée Terehé enfreignit l’interdit et alla se baigner dans la rivière. Les dieux irrités firent sortir d’un trou une anguille gigantesque qui avala d’un seul coup Terehé.

L’anguille fut alors possédée par l’esprit de la jeune fille et devint enragée. Elle bondissait de tous côtés, arrachant des arbres. Elle dévora ainsi le milieu de l’ile qui forma un détroit séparant le Grand Hava’i en deux iles distinctes: Ra’iatea et Tahaa. L’anguille grandit de plus en plus et devint un énorme poisson appelé Tahiti-nui. Il était splendide alors qu’il s’en allait vers le large. Tu Rahu Nui, artisan de Ta’aroa se mit sur sa tête et le dirigea vers l’Est, vers un nouvel horizon, un nouveau ciel. ‘Orohena, la plus haute montagne, était la première nageoire dorsale. Mo’orea deuxième nageoire dorsale tomba à l’eau et suivit dans le sillage. Le poisson s’arrêta enfin, mais il était nécessaire de l’empêcher de bouger pour qu’il demeure éternellement à la même place. Tafa’i avec la hache sacrée de Tinorua, seigneur de l’océan, se mit à couper le poisson. Il cessa lorsque tous les tendons de la gorge furent tranchés. Le corps est l’ile de Tahiti Nui et la tête, la presqu’ile de Tai’arapu. Entre les deux chaines de montagnes coupées en deux, se forma un isthme appelé Taravao. Le territoire ainsi divisé par la mer fut nommé Teva-i-uta (situé de l’autre côté de la baie comprenant les communes de Papeari, Mataiea et Papara), et Teva-i-tai aujourd’hui appelé Tai’arapu (comprenant les communes de Tai’arapu Ouest et Tai’arapu Est où est situé le belvédère de Taravao) ainsi appelé parce que l’océan fut troublé lors de la séparation.

Ref “Tahiti aux temps anciens” Teuira HENRY

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